Le solitaire, la réussite, la patience… le jeu du solitaire a de multiples noms, et de multiples légendes. Ses origines sont obscures, mais sa popularité est récente, car elle est arrivée avec l’informatique. Cet engouement pour le jeu est tout de même étrange. Il s’agit en effet du jeu de patience avec le plus bas taux de réussite…
Personne ne s’accorde sur les origines du solitaire : allemande, nordique, italienne, française ? Ce qui peut être daté, c’est le premier ouvrage mentionnant le jeu. Il s’agit d’un livre allemand, paru en 1726: Das neue Königliche L’Hombre-Spiel. C’est le premier à indiquer le terme de «patience».
Il faut ensuite attendre la fin du XIXe siècle pour trouver des ouvrages dédiés aux jeux de solitaire. Celui de lady Cadogan, Illustrated Games of Patience, édité vers 1870, est toujours un ouvrage de référence. Il liste et décrit 25 solitaires différents. Au XXe siècle, c’est surtout dans le monde anglophone qu’on continue d’écrire sur le sujet. On retrouve par exemple les ouvrages The Complete book of Solitaire Games par Albert Morehead et Geoffrey Mott-Smith en 1949, ou le Penguin Book of Solitaire de David Parlett en 1979.
La popularité des solitaires vient de la simplicité des règles et du matériel utilisé. Cependant, le solitaire va connaître un nouvel essor à la fin du XXe siècle, grâce à l’informatique.
En 1989, le développeur Brad Fregger met au point le premier jeu vidéo de solitaire, sous le nom de «Solitaire Royal». Commercialisé par l’éditeur de logiciel Spectrum HoloByte, il est ensuite adapté dans des versions PC et Mac. Les différentes versions Windows des années 1990 l’intègrent directement dans leur système d’exploitation, ce qui multiplie le nombre de joueurs.
Plusieurs versions du solitaire, comme le Freecell et le Spider Solitaire, ont aussi connu leur heure de gloire grâce à l’informatique. Elles sont elles aussi directement fournies par différentes versions de Windows : Windows 3.0 pour le Freecell, Microsoft XP pour le Spider Solitaire.
Plusieurs histoires font remonter les origines du solitaire au Moyen Âge, soit en Chine, soit dans le monde arabe. Autrement dit, les origines du jeu empreintent le même chemin que les origines des cartes à jouer, arrivées en Europe depuis la Chine en passant le Moyen Orient et l’Italie.
Pour d’autres, le solitaire trouve ses racines dans la région de la mer Baltique, par l’intermédiaire de la cartomancie. Certains historiens font en effet des parallèles entre le positionnement des cartes de tarot, et celle des cartes pour une partie de solitaire.
Beaucoup d’autres histoires associent le solitaire à Napoléon. Parfois vu comme son inventeur, on retrouve plusieurs histoires disant que Napoléon, s’ennuyant durant son exil à Sainte-Hélène, occupe son temps en jouant au solitaire. Légende ou réalité, il existe aujourd’hui une variante du jeu nommée le Solitaire de Sainte-Hélène…
Mots-clés: Anecdotes historiques; Jeux; Personnalités historiques
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