Première publication des contes de Grimm

Avec un commencement toujours similaire, les contes de fées semblent tous se passer dans le même monde. Le cadre (historique, politique, économique et social) de ces histoires semble immuable. Les contes nous plongent dans un univers de rois et de villageois, sans intermédiaire entre le château et les maisons proches de la nature. Aussi, on ne trouve ni grandes agglomérations, ni bourgeoisie… et quasiment toujours une forêt. De plus, les femmes sont soit de vieilles sorcières et marâtres, soit des jeunes filles à marier.

Au milieu de ces éléments peu variés, les histoires sont courtes, avec très peu de description. Le succès des contes des frères Grimm tient probablement à cette simplicité et à cette sobriété, qui empêche des histoires semblables d’être redondantes. Au contraire, ces récits se distinguent par leur variété.

Ces histoires ont également une morale : ils glorifient la vertu, et réprimandent la vanité et la cruauté. Ils apprennent aux enfants que les apparences sont trompeuses, ce qui amène de nombreux travestissements et déguisements. Seule la patience y est récompensée.

Malgré ce qu’on peut penser, toutes les histoires n’ont pas la même phrase de fin. Si La Belle au Bois dormant fini bien par la citation connue « ils vécurent heureux jusqu’à leurs derniers jours », celle-ci ne conclut pas tous les contes. Comme Hansel et Gretel, finissant sur une note humoristique :

Une histoire est finie, là court une souris, qui l’attrape doit s’en faire une grande cape fourrée.