Sur le chemin de l'histoire

L’histoire de Genève à travers ses noms de rues

En passant par Champel

Le chemin Malombré

Le nom du chemin Malombré lui vient de son mauvais ombrage. Mais quelle est la cause de manque d’ombre ? Pour le savoir, il faut remonter dans le temps, jusqu’au XIXe siècle, assister à une querelle conjugale…

A l’ombre des arbres…

Retour en 1853. Le banquier David Lenoir fait construire une villa à Champel. Il s’y installe avec son épouse. Cependant, il n’apprécie pas les trois platanes au bord du chemin, qui le privent de lumière une partie de la journée.

Il fait donc abattre ces trois arbres. Son épouse est fâchée et chagrinée de la perte de ces platanes. Elle profite d’une absence de son mari pour faire peindre ces deux mots sur son portail : Mal ombré.

Amusé par ce trait d’esprit, David Lenoir fait graver une plaque avec ces mots, pour la placer sur le portail. C’est ainsi que le quartier prend le nom de Malombré.

Le chemin de Malombré
Maison Lenoir. Carte postale, 1890.

…ou celle des pendus !

Une autre explication, moins probable, existe sur l’origine du nom Malombré. Elle relève plutôt de la légende, et remonte plus loin que le XIXe siècle. Jusqu’en 1750, Champel, loin d’être un quartier paisible, est le lieu des exécutions capitales prononcées à Genève.

Selon les peines en vigueur, Champel était un lieu de décapitation, de bûcher et de gibet. C’est, pour certains, aux pauvres âmes pendues à Champel que le quartier doit son nom de Malombré. Les pendus, au coucher du soleil, y projetaient une ombre néfaste, qui lui a valu ce surnom…

Walter Mittelholzer, "Genève, St. Léger, Malombré, Quartier Champel à 200 m." Photgraphie, 1919.

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Sources

Bernardi, Mauro. « Maison Lenoir ». Notre histoire, 04.04.2012. En ligne ici

Noms géographiques du canton de Genève 

Vellas, Christian. Les rues qui racontent Champel-Florissant. Genève, Slatkine, 2012.

Images

Image 1. Photographie de l’auteure

Image 2. Carte postale, Notre histoire, 1890. Domaine public.

Image 3. Domaine public, Wikimedia Commons.

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