César à Genève

Dès le IVe siècle avant notre ère, un peuple celte habite la région genevoise: les Allobroges. Ils occupent la rive gauche du lac. En 121 avant J.-C., ils sont vaincus par les Romains. Genève devient alors un poste avancé au nord de la province de la Gaule transalpine. Le Rhône marque la limite entre les tribus allobroges tombées sous domination romaine et le pays des Helvètes qui vivent au nord de l’arc lémanique.

La ville n’est à cette époque qu’une modeste cité, avec des habitations en bois et en torchis. Il y a deux ponts : un sur l’Arve et un sur le Rhône. Dès 123 av. J.-C., on note également la présence d’un port, preuve d’une intense activité commerciale sur ce lieu stratégique. Genève est en effet un point de passage important entre le nord et le sud de l’Europe. Permettant de contourner les Alpes, elle est au croisement de nombreuses routes commerciales dès l’Antiquité.

En 58 avant notre ère, Jules César s’installe provisoirement à Genève avec ses troupes. Les Romains fortifient la ville. Ils aménagent des fossés, des murs de terre et des protections avancées en bois. César fait aussi détruire le pont sur le Rhône. Toutes ces précautions servent à empêcher les Helvètes de passer. En effet, ceux-ci cherchent à s’établir à l’embouchure de la Garonne en traversant des territoires romains. Ne pouvant passer par Genève, ils essayent de traverser la Saône. Battus par les Romains lors de cette tentative, ils tentent un autre passage. Encore vaincus par la suite, César oblige alors les Helvètes à retourner s’établir sur le Plateau suisse. Ils ont pour mission de servir de tampon entre les Romains et les Germains.